Les conséquences d’un avortement. Partie 2

C’est avec une immense joie que je continue mon article sur « les conséquences d’un avortement ». Vous aurez constaté après lecture de la première partie que je ne vous ai pas parlé des conséquences de l’avortement en eux même. J’ai pris le temps de vous définir le concept, de vous donner les informations nécessaires pour que vous puissiez comprendre pourquoi il constitue une problématique à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, je souhaite vous parler des « causes de l’avortement », mais je vous rassure que je vous parlerai des conséquences de l’avortement juste après cette partie.

C’est vrai qu’en écrivant cet article, mon objectif était d’attirer l’attention des jeunes filles et femmes sur les conséquences de cet acte. Je voulais qu’elles sachent et surtout comprennent qu’en avortant, elles s’exposent à de nombreux risques : des complications immédiates, tardives et souvent mortelles.

Je pensais qu’en ayant ces informations, beaucoup sauront se préserver d’avorter ou lorsque cela est vraiment nécessaire : faire appel aux services des agents de santé compétents en la matière car à l’heure où certains pensent que la femme ne devrait jamais avorter pour des raisons le plus souvent religieuses, beaucoup pensent que cela est son droit le plus légitime.

Mon objectif n’a pas changé et encore moins mon opinion sur l’importance des informations que je vais donner ultérieurement. J’ai juste jugé utile d’introduire le sujet et dans une suite logique parler des causes puis des conséquences.

Alors, quelles sont les causes d’un avortement ?

Il existe les avortements spontanés et les avortements provoqués.

Les avortements spontanés interviennent de manière involontaire. C’est ce qu’on appelle communément « perte de grossesse » ou « fausse couche ».

Les avortements provoqués quant à eux sont des interruptions volontaires de grossesses pour des raisons thérapeutiques ou sur décision parentale.

Nous allons voir les causes de ces différents avortements.

  1. Les avortements spontanés

Plusieurs anomalies du fonctionnement de certains organes sont à la base d’un avortement spontané :

  • Malformations de l’utérus (c’est l’organe au sein duquel se développe le fœtus)
  • Synéchies (accolement des parois de l’utérus).
  • Fibrome : tumeur de nature bénigne développée à partir du muscle utérin, plus fréquente chez les femmes de 40 à 50 ans, et chez les femmes noires.
  • Hypoplasie de l’utérus (insuffisance de développement de l’utérus).
  • Présence d’une tumeur (cancer de l’utérus).
  • Béance du col de l’utérus.
  • Salpingite (inflammation des trompes).
  • Insuffisance hormonale (carence en œstrogènes, en progestérone, en hormone thyroïdienne).
  • Excès de sécrétion d’androgènes (hormone mâle).
  • Intoxications 
  • Carences alimentaires, en vitamines, minérales (essentiellement dans les pays en voie de développement).
  • Troubles métaboliques (cas de la femme enceinte diabétique).
  • Infections.
  • Traumatisme comme un accident de la voie publique en exemple.
  1. Les avortements provoqués

Il existe deux cas :

1er cas : L’avortement provoqué pour motif thérapeutique
L’avortement thérapeutique peut être décidé à tout moment de la grossesse, avec l’accord d’un conseil de médecins.

Il s’agit d’une interruption de grossesse en raison d’anomalies graves du fœtus ou lors d’une grossesse dangereuse pour la femme enceinte.

Cela peut survenir :

  • D’une part, à la suite d’une pathologie (maladie) telle que l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance respiratoire, l’insuffisance rénale, le sida, un cancer etc.
  • D’autre part si l’enfant qui doit naître risque de souffrir d’une pathologie réellement grave et incurable il faut également faire appel à l’avortement provoqué pour motif thérapeutique
  • Il peut également exister une contre-indication à la grossesse d’origine mentale ou physique.
Procédure de l’avortement thérapeutique :

L’équipe médicale en gynécologie obstétrique va faire faire alors des examens appropriés qui permettent de vérifier les présomptions d’atteinte du fœtus. Il s’agit de l’échographie, la biopsie des villosités choriales, de l’amniocentèse et de différents sérodiagnostics sanguins.

L’avortement thérapeutique dont l’évolution est bonne c’est-à-dire qui ne se complique pas, est effectué en milieu hospitalier où l’on pratique une administration de prostaglandines.

Notez bien !
  • L’avortement thérapeutique doit se faire selon les procédures légales et répondre aux instructions du législateur.
  • L’avortement provoqué, même effectué dans les conditions matérielles les meilleures, n’est pas exempt de complications traumatiques, hémorragiques ou infectieuses. Il entraîne fréquemment des séquelles physiques ou psychologiques.
2e cas : L’avortement provoqué sur décision parentale ou Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)

La principale cause de ce type d’avortement est :

La grossesse non désirée : Beaucoup de femmes décident d’avorter parce qu’elles sont tombés enceinte sans l’avoir voulu. Généralement elles se sont adonnées à un acte sexuel non protégé à la suite duquel elles sont tombées enceinte.

La grossesse étant en elle-même non souhaitée, elles pensent aussi aux préjugés que cela va engendrer à leur égard : le rejet de la société, les injures etc. Ce qui les poussent à prendre une décision radicale : y mettre fin ! Au risque de mettre en danger leur vie.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) , « 25% des grossesses se sont terminées par un avortement provoqué ».

D’autres causes :

  1. Divorce : Généralement il s’agit d’un premier enfant que les deux conjoints ou la femme seule décide de ne pas garder en vue de ne conserver aucun souvenir de la relation qui a pris fin.
  2. Problème financier : Une femme peut décider d’interrompre sa grossesse parce qu’elle ne se sent pas capable d’offrir de bonnes conditions de vie à son enfant. Elle préfère alors qu’il ne naisse pas pour ne pas affronter une vie difficile et souvent misérable.
  3. Viol : Des femmes victimes d’agressions sexuelles à l’issue desquelles elles sont tombées enceinte décident la plupart du temps de ne pas garder cet enfant car cela leur rappellera constamment la blessure du viol.

Les avortements provoqués constituent la catégorie la plus dangereuse d’avortements car ils sont pour la plupart pratiqués de manière clandestine. Ils engendrent des conséquences désastreuses dont un fort taux de mortalité maternelle. En effet, Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « On estime à 22 millions le nombre des avortements à risque pratiqués dans le monde chaque année, pour la plupart dans les pays en développement » et « le nombre des décès dus à des avortements pratiqués dans de mauvaises conditions était estimé à 47000 en 2008 »

Le chiffre est exorbitant et la situation est très grave. Il y a nécessité de prendre des dispositions pour pallier à ce phénomène. Beaucoup de pays en ont pris conscience et mettent en œuvre d’énormes moyens pour y remédier. D’ailleurs, des progrès sont constatés. En exemple, au Niger, selon Family planning 2020 : « en 2016 ce sont 33000 avortements à risque qui ont été évités grâce à l’utilisation de contraceptifs modernes ».

Malgré ces différents progrès, la guerre est loin d’être gagnée et le combat se poursuit.

C’est une lutte qui mérite une implication de tous car comme je le dis toujours : « Il ne s’agit pas que de nous, il s’agit de la société entière et nous n’avons pas le droit de croiser les bras et d’observer ».

 

N’oubliez pas de me donner votre avis sur le sujet dans les commentaires. Cela m’intéresse beaucoup. Et pour ne rien rater de mes prochains articles, suivez-moi sur facebook : https://www.facebook.com/hanyaarkorey/, twitter : @MariamAbdou2, instagram : mariam_abdou96.

Merci beaucoup de m’avoir lu et à la semaine prochaine.

Article similaire : http://agado.mafamilleplanifiee.org/les-consequences-dun-avortement1/

10 commentaires sur “Les conséquences d’un avortement. Partie 2

  1. Félicitation vraiment un article très percutant hein car tu as bien relevé les problèmes qui s’y trouvent dans cette thématique… Il est très impératif que nous agissons pour sauver les jeunes filles et dames qui s’adonnent à cette pratique néfaste qui leurs coûte la vie…
    Je me pose cette question quelle est notre rôle, observer sans rien dire??? Ou sensibiliser pour éviter le pire???

    1. Bonsoir Baza. Merci beaucoup !
      En tous cas, on doit s’impliquer. One ne doit pas observer, mais on doit agir et sensibiliser un maximum.
      C’est une affaire de tous !

  2. je voudrais sincèrement vous féliciter et vous encourager dans vos études et recherches universitaires et post universitaires.
    je souhaite que vous alliez très loin dans ce que vous faites.
    Que Dieu vous accorde sa grâce et qu’il continue de vous soutenir.
    Tresoref depuis la Côte d’Ivoire!

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