Vivre avec le VIH SIDA

Qu’es ce que le VIH SIDA ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui s’attaque aux cellules du système immunitaire et les détruit ou les rend inefficaces. Aux premiers stades de l’infection, le sujet ne présente pas de symptômes. Cependant, l’évolution de l’infection entraîne un affaiblissement du système immunitaire et une vulnérabilité accrue aux infections opportunistes. Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) est le dernier stade de l’infection à VIH. Il peut se déclarer au bout de 10 à 15 ans. »

Les voies de contamination

Le VIH se transmet à l’occasion de :

  1. Rapports sexuels (anaux ou vaginaux) non protégés
  2. Une transfusion de sang contaminé ou de l’échange de seringues contaminées
  3. Il se transmet aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse, lors de l’accouchement ou au cours de l’allaitement au sein.

Les méthodes de protection

La protection contre le VIH SIDA passe par des méthodes de prévention contre la contamination au virus.

En effet, « prévenir au lieu de guérir » est le crédeau parce qu’au final on ne guérit pas du SIDA. Aucun traitement curatif n’existe à l’heure actuelle même si les recherches se poursuivent.

De même aucun vaccin n’a encore été découvert.

Alors il faut se protéger du VIH SIDA en étant vigilant et en adoptant quotidiennement des comportements responsables.

1. Utiliser le préservatif masculin ou féminin

L’usage correct et régulier de préservatifs masculins ou féminins pendant la pénétration vaginale ou anale empêche la transmission des maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH/sida.

2. Se faire Dépister

Vous vous demandez certainement en quoi le dépistage constitue un moyen de protection.

En fait, le dépistage est même la première étape du comportement responsable que vous devez adopter.

En effet, connaître votre statut sérologique est important car si vous êtes « séronégatif », alors vous renforcerez votre vigilance et si malheureusement vous êtes « séropositif », vous pourrez associer vigilance et traitement en vue de vivre normalement et vous contribuerez à sauver des vies en avisant votre partenaire qui devra obligatoirement se faire dépister aussi.

Le dépistage du VIH/sida et d’autres IST est fortement recommandé à toutes les personnes exposées à un quelconque des facteurs de risque. Les personnes concernées peuvent ainsi prendre connaissance de leur propre statut infectieux et accéder aux services de prévention et de traitement nécessaires sans délai. L’OMS recommande également de proposer le dépistage aux partenaires ou aux couples. Elle préconise aussi des démarches assistées de notification des partenaires de manière à ce que les personnes séropositives bénéficient d’un soutien pour informer leurs partenaires, soit par elles-mêmes ou soit par l’intermédiaire de prestataires de soins.

3. La circoncision

Dans nos pays d’Afrique, ceci n’est pas un débat, les hommes sont circoncis dès leur plus jeune âge.

Même si les raisons restent beaucoup plus culturelles, religieuses que médicale, nous perpétuons une tradition qui protège l’homme de plusieurs maladies et réduit considérablement le risque de contracter le VIH.

En effet, en 2007, l’OMS a recommandé la circoncision médicale volontaire de l’homme en tant que stratégie de prévention additionnelle de la contamination au VIH SIDA

4. Utiliser des antirétroviraux pour la prévention

A ce niveau, vous devez comprendre que cette méthode ne vous protège pas de contracter le VIH ; c’est-à-dire que ce n’est pas parce que vous prenez des antirétroviraux que vous n’allez pas contracter le virus du SIDA, mais vous aiderez à protéger votre partenaire.

Aussi, vous ne pouvez utiliser cette méthode que si vous avez été dépisté « séropositif ».

En effet, en 2011, un essai a confirmé que si une personne séropositive suit strictement un schéma thérapeutique antirétroviral efficace, le risque de transmission du virus au partenaire sexuel non infecté est potentiellement réduit de 96%.

Toutefois, la marge de 4% ne fait pas de cette méthode une prévention sûre alors ne prenez pas de risque et utilisez le préservatif.

Utilisez la méthode si vous le souhaitez, mais associez-y le préservatif !

5. Prophylaxie préexposition (PPrE) à l’intention du partenaire séronégatif

Elle consiste en la prise quotidienne de médicaments antirétroviraux par des personnes séronégatives dans le but de bloquer la transmission de ce virus.

L’OMS la recommande en tant qu’option préventive pour les personnes exposées à un risque d’infection par le VIH.

Depuis le début de son utilisation, cette méthode a fait ses preuves dans la réduction de l’infection au VIH SIDA. En effet, plus de 10 études contrôlées randomisées ont démontré l’efficacité de la PPrE dans la réduction de la transmission du VIH parmi diverses populations.

Mais je le répète encore, l’utilisation de cette méthode n’exclut pas l’utilisation du préservatif : vous devez l’utiliser en association à la prophylaxie.

6. Prophylaxie postexposition du VIH (PPE) du VIH

Ici, il s’agit de prendre des ARV dans les 72 heures suivant une exposition au VIH pour prévenir l’infection.

Cette méthode inclut la délivrance de conseils, des premiers soins et du dépistage du VIH et l’administration d’un traitement ARV pendant 28 jours avec un suivi médical.

7. Réduire les risques pour les consommateurs de drogues par injection

Les personnes qui s’injectent des drogues doivent prendre des précautions pour ne pas contracter le VIH en utilisant à chaque injection du matériel stérile, notamment les aiguilles et les seringues, et en ne partageant pas le même matériel et les mêmes solutions de drogues lors de leur consommation.

NB : la prise de drogue a de terribles conséquences sur votre santé autant physique que mentale et elle est considérée dans plusieurs pays comme un déli passible de sanctions pénales.

8. Prévenir la transmission mère-enfant (TME) du VIH

On appelle transmission mère-enfant (TME), la transmission par une mère séropositive du virus à son enfant

On peut prévenir la TME en administrant à la fois à la mère et à l’enfant des antirétroviraux dès que possible au cours de la grossesse et pendant la durée de l’allaitement.

« En 2017, 80% du nombre estimé à 1,1 million des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde ont reçu un traitement ARV visant à prévenir la transmission de l’infection à leur enfant. », OMS.

Les chiffres (selon l’OMS)

C’est en 1983 que le VIH fut découvert par un célèbre biologiste virologue français « Luc Montagnier » et depuis, les dégâts sont énormes.

Le virus continue de faire des victimes et de tuer des millions de personnes sans que l’on ne puisse rien faire malgré toute la science médicale que l’Homme possède : aucun vaccin et aucun traitement curatif font de cette maladie l’une des plus redoutées du monde.

Avec plus de 35 millions de morts à ce jour, le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique.

En 2017, 940 000 personnes sont décédées d’une ou des causes liées au VIH dans le monde.

Fin 2017, on comptait dans le monde environ 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 1,8 million d’enfants.

Notez aussi que la Région africaine est la région la plus touchée avec 25,7 millions de personnes vivant avec le VIH en 2017. Elle concentre également plus des deux-tiers des nouvelles infections par ce virus survenant dans le monde.

Aussi, le VIH SIDA reste une maladie complexe en ce sens où sa manifestation reste très tardive : environ 10 à 15 ans pour que les premiers symptômes surviennent alors que virus continue de s’attaquer au système immunitaire.

En effet, on estime qu’actuellement 75% seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur situation.

Ce sont ces chiffres qui me sidère, qui m’effraie et qui font que je mène depuis quelques années maintenant des réflexions autour de la question.

L’objectif premier de ces réflexions est de « trouver les meilleurs moyens de lutter contre ce virus ». Dans l’optique de l’atteindre, j’essaie de comprendre pourquoi ce virus continue de se propager car je me dis que si nous comprenons cela nous saurons où attaquer.

Je suis ainsi arrivée à la conclusion qu’il existe trois situations qui permettent au virus de continuer son évolution au sein de l’espèce humaine :

Né(e) avec le SIDA

C’est selon moi la situation la plus horrifiante de la maladie à VIH SIDA.

Etre porteur du virus dès les premiers instants de sa vie.

C’est vraiment choquant de voir cet être aussi innocent qu’est un « bébé » naître séropositif : il n’a rien demandé, ni de naître et encore moins d’être condamné à vivre sous le poids de cette maladie.

Conséquence d’une négligence, d’une méconnaissance ou encore d’une sous-information de la mère, « chaque jour plus de 1200 enfants naissent infectés par le VIH dont 90% des cas en Afrique», (OMS).

C’est une situation plus qu’alarmante et extrêmement désolante à laquelle il faut remédier urgemment.

Beaucoup d’efforts sont consentis et il faut les accentuer pour arriver à bout de ce fléau qui détruit nos sociétés.

Désinformé(e)

Aujourd’hui encore, alors que partout on parle de la thématique, il existe encore des personnes qui ne savent pas ce que c’est que le VIH SIDA.

Les régions les plus reculées du monde et inaccessibles je peux comprendre, mais en plein milieu urbain, je ne conçois pas cela et je me dis alors que la communication échoue et qu’il faut revoir les méthodes utilisées.

On doit s’assurer que le message passe. Sensibiliser encore et encore ! Surtout envers les adolescents et jeunes que l’on oublie souvent surtout dans notre contexte sociale, mais on ne doit pas se voiler la face, ce sont les premiers concernés car ce sont eux qui sont dans la phase de développement des caractères sexuels secondaires et qui découvre la sexualité. Nous n’avons pas le droit de les laisser accueillir cette période désinformés et par leurs propres moyens, vu tous les dangers : nous devons les accompagner pour qu’ils puissent vivre ce moment de manière responsable.

Prise de risques

Comme le dit un adage de chez nous (Niger), « Haykan gua Adammizé marey, wa dine dey na gua ba » qui signifie : « l’être humain aime ce qui lui nuit » et cela se vérifie dans plusieurs domaines de la vie et d’autant plus quand on parle du SIDA.

C’est souvent assez inconcevable de voir des personnes informées du VIH SIDA ainsi que de ses conséquences et tout ce qu’il y a de néfastes qui l’accompagnent, s’adonner à des pratiques imprudentes. J’appelle cela de « la prise de risques » !

Ce sont ceux-là qui disent vivre leur vie à pleine allure et en profiter au maximum, n’étant pas conscient ou fermant les yeux sur tout ce qui peut advenir en termes de dégâts.

Ce sont ceux-là qui te diront : « l’homme finira par mourir un jour ou l’autre ». Certainement oui, mais es-ce une raison d’anticiper le moment ?

Je pense très sincèrement qu’on ne doit pas raisonner ainsi car ce sont des pensées qui ne nous font pas avancer : donnons de la valeur à notre vie, chérissons-la, préservons-la car nous avons beaucoup de choses à faire et beaucoup de personnes à ne pas décevoir.

Comment vivre avec le SIDA ?

Avec plus de 37 millions de personnes atteintes aujourd’hui, le VIH SIDA restent l’une des épidémies les plus graves au monde évoluant depuis 35 ans.

Elle est considérée comme une fatalité car ne disposant d’aucun traitement curatif.

Tout de même, il existe un traitement préservatif des plus efficaces grâce aux antirétroviraux qui permettent d’empêcher le développement et la multiplication du virus, de sorte que les personnes qui en sont porteuses peuvent bénéficier d’une vie longue, productive et en bonne santé.

Selon l’OMS : « En 2017, 21,7 millions d’individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement antirétroviral » et «

En regard de tout ceci, je refuse de considérer que le VIH SIDA est une fatalité. On doit réadapter notre langage et parler de « maladie chronique ». Oui ! le VIH SIDA est une « maladie chronique » au même titre que le diabète ou encore l’hypertension artérielle. Elle se traite comme toute maladie chronique qu’on sait qui ne se guérit pas, mais qui ne condamne pas à une mort subite : c’est une maladie avec laquelle on peut vivre aisément à condition de suivre un traitement strict et régulier à base d’antirétroviraux.

Et au-delà du traitement et de la forme physique, c’est le social qui est d’autant plus important. Etre séropositif ne devrait pas être stigmatisé, mais force est de constater que c’est le cas et au final ce n’est même plus la maladie qui détruit, mais c’est le regard des autres, leurs jugements.

Je souhaiterais ici lancer un message à tous ceux qui vivent avec cette maladie qu’est le SIDA : « Ne vous laissez pas abattre par les mots ni les regards des uns et des autres. Vivez votre vie normalement et paisiblement. Vous n’êtes en aucun cas un être inférieur ou diminué, au contraire !  Puisez votre force dans cette circonstance et avancez. Avancez et réalisez vos rêves ! »

 

Si vous êtes d’accord avec moi que le SIDA n’est pas une fatalité et que nous ne devons pas stigmatiser les séropositifs, participez à ma campagne pour « lutter contre la stigmatisation des séropositifs » en me laissant un commentaire pour soutenir les séropositifs sur cette publication facebook : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=259162474733937&id=132998904016962

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Merci beaucoup de m’avoir lu et à la semaine prochaine !

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